Le métier de restaurateur de céramiques
A l'origine, le raccommodeur de faïence permettait de prolonger l'usage d'un objet domestique par l'application d'agrafes. Aujourd'hui, le restaurateur de céramiques masque les interventions sans mettre en péril l'objet.
La restauration a pour but de prolonger la vie d'un objet en ralentissant le processus de dégradation dû au vieillissement de sa matière ou un accident naturel survenu ou provoqué par l'homme.
Elle a pour but de restituer l’intégrité de l’œuvre afin de permettre sa lecture sans commettre un faux artistique ou un faux historique.
Quatre types de restaurations s'offrent à vous :
- Une restauration "préventive" qui tend à limiter les dégradations du temps en intervenant sur les faiblesses de la pièce;
- Une restauration "musée" qui consiste à redonner forme à une pièce par l'assemblement de tessons, collage et comblements des lacunes doivent être en retrait par rapport à la pièce originale.
- Une restauration "semi-illusionniste" limitée aux lacunes, le comblement est teinté pour se rapprocher le plus possible de la couleur de fond puis les motifs sont repris aux pinceaux. Technique souvent utilisée sur les pièces comportant beaucoup de motifs;
- Une restauration "illusionniste" dite invisible qui donne l'impression que l'objet n'a jamais été détérioré;
Toutes les restaurations sont réalisées sans aucune cuisson, et ce dans le respect de l’authenticité et de la réversibilité.
La restauration d’un objet se fait en plusieurs étapes:
- Le nettoyage : mise à plat des pièces déjà restaurées, suppression d’anciens collages, agrafes, tâches et fêles...
Il est souvent nécessaire de "démonter" une pièce qui a fait l'objet de réparations approximatives ou anciennes.
Le but est d'avoir sur la table les morceaux de la pièce sains et propres.
- Le collage : par infiltration
Il est aujourd'hui possible de coller efficacement tous les matériaux, (faïence, porcelaine, biscuit de porcelaine, terre cuite, grès, plâtre...)
L'étape du collage doit être réalisée avec le plus grand soin, un ajustement très précis des pièces ainsi qu'un maintien efficace de celle-ci pendant le séchage sont les atouts pour la réussite de cette phase cruciale.
- Le bouchage, le ponçage : préparation de la pâte de bouchage.
Avant le ponçage, ultime étape avant la peinture, les petits défauts, fissures et accidents minimes sont rebouchés à l'aide d'une pâte.
Après séchage, il ne reste plus qu'à effectuer un ponçage manuel soigné.
- Le moulage et le modelage : différentes techniques de moulage (plâtre ou résine)...
Si c'est possible, un moulage souple est réalisé à partir d'un élément similaire. Dans le cas contraire, il faut modeler ou sculpter la pièce manquante, sans le « trahir ».
- La peinture : recherche de la couleur de fond et application à l’aérographe, reprise des décors au pinceau.
Il s'agit maintenant de retrouver avec précision les couleurs d'origine. Pour le fond, l'application se fera à l’aérographe, le décor sera quant à lui reconstitué au pinceau.
Enfin, pour achever la restauration, un vernis incolore et inaltérable sera appliqué sur la pièce.
Chaque intervention demande "précision et rigueur".
Atelier Peyrottes® / Virginie Peyrottes, spécialistes de la restauration des céramiques.
Diplômée des métiers d'arts en céramiques de l'école supérieure des arts appliqués Duperré.
Stages agréés pour la formation : déclaration, d'activité enregistrée sous le N°11940694994 auprès du Préfet de Région Ile de France.